C’est la question que pose Ambroise Salin, chirurgien urologue, dans l’interview que vous trouverez dans la lettre et sur notre site.
Les CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé) démarrent. Et le mouvement s’avère inéluctable.
Si les soins primaires ont bien compris l’intérêt de cette structuration dont le but est de libérer du temps médical et de redonner du confort à nos exercices, les spécialistes sont encore trop souvent et à quelques exceptions près, observateurs.
Et pourtant…
La construction des parcours de soins est un enjeu majeur pour les spécialités médicales et chirurgicales. Ils existent déjà dans certains territoires comme le MIS (Institut du Sein à Montpellier) ou Belise (institutions du sein Ouest Languedoc) mais fonctionnent encore sans lien formalisé avec les CPTS. Les parcours de soins, construits par les CPTS, ou les structures de recours, avec les patients, les soignants de proximité et les spécialistes, vont s’imposer et permettre à la fois au premier recours d’avoir des prises en charge très rapides, et aux spécialistes et structures de recours de proposer et faire connaître la spécificité et la qualité de leurs prises en charge.
Ces parcours de soins vont se construire très rapidement, aussi bien avec le public que le privé, permettant aux patients une meilleure prise en charge et aux soignants un plus grand confort d’exercice. Ils auront évidemment vocation à dépasser le territoire des CPTS si la logique de prise en charge l’impose (par exemple un réseau coordonné autour de spécialités absentes sur un territoire de CPTS)
Ils sont surtout la garantie d’un exercice structuré, organisé, où l’expertise sera valorisée, promue, dans l’ensemble des territoires de notre région pour un meilleur accès aux soins.
L’URPS est aux côtés des médecins libéraux pour les aider à imaginer et porter ces projets.