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Le casse-tête des pratiques de soins non conventionnelles

Le rapport montre que la santé est toujours un terreau fertile pour les pratiques sectaires

Les pratiques de soins non conventionnelles sont de plus en plus demandées et mériteraient d’être mieux encadrées voire combattues, ont débattu des représentants des professions de santé, des institutionnels et des associations, lors des premières assises nationales de la lutte contre les dérives sectaires, organisées jeudi 9 et vendredi 10 mars par le ministère de l’intérieur.

La santé est toujours un terreau fertile pour les pratiques sectaires, comme l’a encore démontré le rapport 2021 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), diffusé fin 2022. « Les marchands de bonheur, de bien-être et de soins » ont fait l’objet d’une table ronde lors des premières assises nationales de la lutte contre les dérives sectaires, organisées sous la houlette de la secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté, Sonia Backès, et au cours desquelles la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a annoncé la création d’un « comité d’appui pour l’encadrement des pratiques non conventionnelles de santé (PNCS) ». La présidente de la section santé publique du Conseil national de l’ordre des médecins, le Dr Claire Siret, a insisté sur le fait qu’il fallait bien parler de « pratiques de soins non conventionnelles », et non pas de « médecine complémentaire ». « Le terme médecine n’est absolument pas protégé par le code de la santé publique, est assez confusionnel dans l’esprit des gens, et nécessite aujourd’hui d’être abandonné » au profit de ce vocable, « pratiques de soins non conventionnelles ». De même, l’utilisation du terme « docteur » qui peut être employé par toute personne ayant obtenu un doctorat, devrait être mieux cadrée.

Le chef du bureau des produits et prestations de santé et des services à la personne à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Ambroise Pascal, a fait remarquer que « certaines activités non conventionnelles interviennent dans le cadre de cabinets pluridisciplinaires incluant des professionnels du secteur de la santé, ce qui peut susciter de la confusion, voire de la réassurance ».

(source APMnews)

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