Les derniers mouvements de grève et les manifestations des médecins traduisent une lassitude, une fatigue que nos pouvoirs publics peinent à entendre. Un article en date du 22 mars a été publié par l’OMS à ce sujet.
Pour l’OMS, « La crise du personnel de santé en Europe n’est plus une menace imminente, elle est là, maintenant. Les prestataires de soins et les travailleurs du secteur de la santé de notre région réclament de l’aide et du soutien ».
Le rapport souligne le vieillissement des soignants, la difficulté de renouveler les personnels, le fait que nous ne pouvons plus compter sur les médecins étrangers et la difficulté à attirer et retenir des jeunes dans nos métiers.
Il souligne également l’épuisement des soignants et le fait que, par exemple, 9 infirmières sur 10 songent à abandonner leur travail.
En conséquence et pour l’OMS « les travailleurs de la santé sont l’épine dorsale des systèmes de santé, et leur dévouement et leur travail acharné doivent être reconnus et soutenus dès maintenant. Les pays et la Région dans son ensemble seront ainsi mieux préparés à faire face aux urgences sanitaires qui, nous le savons, se profilent à l’horizon, et à renforcer les systèmes de santé pour qu’ils puissent fournir des services essentiels au quotidien. »
Les propositions sont simples et ressemblent furieusement à ce que nous réclamons:
- améliorer le recrutement et des travailleurs de la santé et des soins et l’attractivité des métiers
- améliorer les filières de formation en personnel de santé
- optimiser les performances du personnel de santé et de soins
- mieux planifier le personnel de santé et de soins
- augmenter les investissements publics dans l’éducation, le développement et la protection du personnel.
« La déclaration reconnaît les liens entre ces priorités et la nécessité de collaborer avec toutes les parties prenantes, y compris les représentants du personnel de santé et de soins, leurs employeurs, les ministères nationaux des finances et de l’éducation, ainsi que les organisations internationales à but non lucratif, les associations et les fondations. »
C’est bon de se sentir entendus… par l ’OMS