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Vis ma vie

Une pensée tout d’abord et tout le soutien des médecins libéraux d’Occitanie à la famille de Carène Mezino, infirmière sauvagement agressée par un patient psychiatrique ainsi qu’à la secrétaire du service gravement touchée.
Cet événement rappelle les risques de nos métiers de soignants mis en évidence par la dernière étude de l’Ordre des médecins qui montre une hausse de 23% des agressions.
Les motifs de ces agressions sont variés, mais leur nombre rend compte de la tension inhérente à l’évolution de notre démographie et l’augmentation de la charge de travail des médecins libéraux.
Et pourtant…
Il y a déjà 10 ans on pouvait lire ce texte dans le journal « Le Monde » qui critiquait l’exercice libéral en utilisant des termes que nous retrouvons encore trop souvent aujourd’hui, dans la bouche de ceux qui ne savent pas ce que sont les conditions de travail des médecins libéraux.
En 10 ans les discours n’ont pas changé mais la situation grave en 2013 est aujourd’hui critique.
Car faut-il le rappeler, les médecins ne s’installent plus en libéral.
Ville ou Campagne, mer ou montagne.
Il n’y a pas de zones sur-médicalisées. Il n’y a eu aucune réponse d’ailleurs à cet appel d’un syndicat qui proposait aux maires de zones surdotées de se signaler…
Les médecins libéraux ne sont pas plus payés par la sécurité sociale que ne le sont les carrossiers par les sociétés d’assurance.
La productivité des médecins libéraux est hors norme, ce qui est un constat partagé par les centres mutualistes qui adossent toujours leurs centres de soins à d’autres professions pour garantir l’équilibre, et constaté par les départements ou les mairies qui se lancent dans le financement de centres de soins, lesquels sont systématiquement déficitaires.
A lire et entendre pareilles billevesées, j’espère le retour de l’émission « Vis ma vie » ce qui permettrait peut-être d’éviter certains textes de loi pour le moins inadaptés à la réalité.
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