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Psychog : expérimentation en Occitanie d’une prise en charge des malades par des psychologues

Une expérimentation de prise en charge de la souffrance psychique des patients atteints de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées et de leurs aidants par des psychologues sera menée pour une durée de 4 ans dans trois départements dont l’Hérault.

Baptisée PSYCHOG, cette expérimentation de parcours de soins vise à prendre en charge la souffrance psychique par psychothérapie par des psychologues en coordination avec les médecins prescripteurs. Selon ce cahier des charges, il s’agit d’un projet de portée nationale, qui vise à optimiser le parcours de soins des patients et des aidants familiaux en améliorant la prise en charge de la souffrance psychique induite ou renforcée par une maladie neurodégénérative.

La souffrance psychique demande une réponse pluridisciplinaire et la prise en charge psychologique est un élément central. Outre la souffrance psychique des patients et des aidants, le projet doit permettre d’agir sur les facteurs de risque de dégradation de l’état de santé, et en particulier la dépression. Il s’agit aussi de réduire les hospitalisations et notamment les passages aux urgences.

Enfin, pour améliorer cette prise en charge, le dispositif prévoit une nouvelle structuration des acteurs de terrain et une meilleure coordination. Les parcours impliquent les médecins généralistes et les spécialistes, les consultations mémoire de proximité et les centres de mémoire et de recherche (CM2R), les plateformes territoriales d’appui (PTA) et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et donc, les psychologues libéraux. Cette expérimentation semble d’autant plus importante qu’elle répond à l’objectif de parcours de soins de qualité fixé par la ministre Agnès Buzyn à la suite du déremboursement des médicaments à visée symptomatique dans la maladie d’Alzheimer et aux recommandations de la Haute autorité de santé (HAS).

 Trois départements pilotes

Concrètement, le dispositif est porté par la Fédération des centres mémoire et testé sur les territoires du Doubs, de l’Hérault et du Rhône pour couvrir à la fois des zones rurales et urbaines. Dans ces départements, les trois CM2R pilotes à Besançon, Lyon et Montpellier vont recruter des psychologues et médecins prescripteurs au cours du second semestre. Ceux-ci suivront une formation avant de débuter les inclusions en janvier 2020. Selon le calendrier prévisionnel, elles doivent durer jusqu’en juin 2022 et les prises en charge s’achever en juin 2023.

Les médecins volontaires qui pourront prescrire une prise en charge psychologique dans l’expérimentation sont les médecins généralistes des patients ou des aidants inclus, les spécialistes libéraux (neurologues, psychiatres ou gériatres) adressant des patients en consultation mémoire ou les médecins de la consultation mémoire. Du côté des psychologues, pourront participer des psychologues cliniciens ou psychothérapeutes exerçant une activité libérale ou mixte depuis au moins deux ans dans l’un des départements de l’expérimentation ou un territoire limitrophe et être inscrits au fichier Adeli géré par les agences régionales de santé (ARS).

Une balance économique favorable attendue

Le recours à un psychologue n’étant pas actuellement pris en charge par l’assurance maladie, le dispositif prévoit aussi un modèle économique. Il est ainsi attendu une balance coûts/dépenses en faveur de ce nouveau parcours de soin grâce à la réduction des coûts indirects pour l’assurance maladie (réduction des hospitalisations, des prescriptions de psychotropes, des arrêts de travail). Il est proposé un forfait initial de 378 € (une à huit séances) et un forfait de renouvellement de 287 € (une à huit séances).         (APMnews)

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