La France compte désormais plus de 60 000 secouristes en santé mentale formés, se réjouit de la Direction générale de la santé (DGS), atteignant ainsi l’objectif fixé lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021, sept mois en avance.
Lors de la clôture des Assises le 28 septembre 2021, Emmanuel Macron avait annoncé un objectif de former 60 000 secouristes d’ici la fin de l’année 2023. Selon un communiqué de la DGS, cet objectif est d’ores et déjà atteint, avec 60 831 personnes formées au secourisme en santé mentale en France au 1er juin 2023.
Le secourisme en santé mentale, originaire d’Australie en 2000, fait ses preuves dans 24 pays. Adapté en France depuis 2019, il s’adresse à toute personne souhaitant être mieux informée sur le sujet et capable d’apporter de l’aide à une personne en détresse dans son entourage (famille, amis, collègues de travail, etc.), souligne la DGS.
Basée sur le modèle des « gestes qui sauvent », la formation au secourisme en santé mentale permet d’améliorer la connaissance de la santé mentale et fournit des outils pour réagir face à une personne en détresse. Ce dispositif favorise un accès plus précoce aux soins et contribue à lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques, qui touchent près d’un cinquième de la population française.
Initialement introduit dans le milieu étudiant (conformément à la feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie acquise en 2018), il a été mis en place via des formations pour les étudiants et le personnel des services de santé étudiante et des Crous. Aujourd’hui, 8 % des secouristes français (soit 5 000 personnes) évoluent dans le milieu étudiant.
Par la suite, une circulaire interministérielle cosignée par le ministre de la Santé et le ministre de la Fonction publique le 23 février 2022 a encouragé le secourisme en santé mentale dans les trois fonctions publiques, sur la base du volontariat des agents.
L’objectif est désormais de former 150 000 secouristes d’ici 2025, comme annoncé lors du 4e Comité national de suivi du déploiement du secourisme en santé mentale le 30 juin dernier. Les contributions de l’association PSSM-France, de la Fédération Santé mentale France, de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) et de l’organisme de formation Infipp ont notamment été mentionnées à cette occasion.
Source Quotidien du médecin
