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Bonne rentrée ? …

L’ensemble des élus de notre URPS se joint à moi pour vous souhaiter une bonne rentrée. Enfin aussi bonne que possible…  
Nous attendons la revalorisation de nos honoraires, près de 8 ans après la dernière convention… Celle-ci normalement appliquée fin décembre, soit 6 mois après la signature de la convention. 
La raison ?  Les stabilisateurs économiques, conçus pour contrôler les dépenses de santé.
Ce qui ne contribue pas à améliorer l’attractivité de nos métiers … 

Contrairement à ce que l’on peut entendre, ce problème d’attractivité ne touche pas que l’hôpital. 
Encore une fois, encore un été, relayé par les médias, l’hôpital a signalé ses difficultés et réclamé des moyens supplémentaires
Encore une fois, encore une crise, l’hôpital a demandé des moyens complémentaires.
Et encore une fois, on a entendu le reproche fait à la médecine de ville de ne pas répondre à la demande de soins en citant le nombre de passages aux urgences, sans signaler que ces passages se font, pour l’essentiel, aux heures d’ouverture des cabinets de ville…
Comment peut-on entendre encore ce genre de phrase ?!

Nous soutenons l’hôpital, nous soutenons les soignants. Tous les soignants. 
Et nos pensées vont aussi aux médecins agressés dans l’exercice de leurs fonctions.
Car c’est l’ensemble de notre système de soins qui va mal. Il n’y a pas de désinvestissement des médecins libéraux ou hospitaliers !
Il y a saturation de notre système de soins et nécessité d’une réorganisation. 
Face à ces défis, la médecine libérale réagit rapidement et s’organise. 

Oui, les médecins généralistes régulent leurs consultations, ce qui leur évite d’être submergés. Et, quand l’hôpital s’y met en régulant l’accès aux urgences, cela fonctionne. 
Oui, les réseaux entre médecine libérale de premier recours et de second recours fonctionnent bien. 
Pour ceux de mes patients dont j’estime nécessaire une prise en charge rapide, j’obtiens un rendez-vous dans la journée ou le lendemain. 
Cela marche aussi avec l’hôpital, avec des entrées préparées avec les équipes de notre CHG (Centre hospitalier général). 
Dans ma CPTS, les réseaux sont organisés entre ville et hôpital, premier et second recours, soins et prévention, avec le médico-social, etc. 
La télé-expertise permet, avec la mise à disposition de l’expertise des équipes des hôpitaux locaux et du CHU, d’avoir des réponses rapides à nos demandes. 
Et cela fonctionne.
En situation de crise, la place n’est pas à la critique, aux comparaisons fallacieuses entre médecine libérale et hospitalière, mais à l’organisation des soins, passant aussi par la régulation des demandes de soins, au plus grand profit des patients en demande et des soignants en surchauffe (pas qu’estivale …). 
L’URPS ML Occitanie va vous proposer de nouveaux supports dans le courant de l’année qui permettront, nous l’espérons, de redonner de l’attractivité à nos métiers. En attendant des moyens de plus en plus hypothétiques. 
Bonne rentrée à tous.

Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS ML

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