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Et si Pompidou avait raison ? 

La scène se déroule en 1966.

Le Premier Ministre de l’époque, Georges Pompidou, se retrouve face à une pile de documents administratifs à signer (qui lui sont proposés par un jeune collaborateur Jacques Chirac). 
Il s’emporte : « Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix ! Il faut libérer ce pays ! »

L’année 2024 marque un nouveau tournant dans la complexification administrative de notre exercice. 
À partir du 1er décembre 2024, la prescription de tramadol et de codéine nécessitera obligatoirement une ordonnance sécurisée, avec l’obligation d’inscrire en toutes lettres le dosage, la posologie et la durée du traitement. Cette mesure concerne également la dihydrocodéine, qu’elle soit seule ou en association avec d’autres substances. La prescription sera limitée à 12 semaines.

Dans le même temps, le décret du 30 octobre 2024 impose désormais un nouveau document justificatif pour de nombreuses prescriptions.

Ce texte oblige les médecins à renseigner systématiquement si les prescriptions respectent les indications de remboursement ou les recommandations de la HAS, via un téléservice dédié ou un questionnaire à adresser au service médical de l’Assurance Maladie. Et si Pompidou avait raison ? 

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EN RÉSUMÉ – Le décret n° 2024-968 du 30 octobre 2024 relatif au document destiné à renforcer la pertinence des prescriptions médicales représente un changement significatif dans les pratiques de prescription en France.

Principe du décret : La prescription en nom de marque devient obligatoire pour certains médicaments biologiques, mettant fin à la prescription en Dénomination Commune Internationale (DCI) pour ces produits. Cette mesure vise à garantir une meilleure traçabilité et sécurité des prescriptions de biomédicaments.

Impact sur la pratique : Cette nouvelle réglementation nécessite une vigilance accrue lors de la prescription, particulièrement pour :

  • La traçabilité des lots
  • Le suivi des patients
  • La pharmacovigilance

Cette mesure s’inscrit dans une démarche de sécurisation du circuit du médicament, particulièrement importante pour les biomédicaments qui nécessitent un suivi précis en raison de leur complexité et de leurs spécificités de production.

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