En 2023, les prescriptions d’antibiotiques en médecine de ville sont restées stables (-0,2 % par rapport à 2022), tandis que la consommation, mesurée en doses définies journalières (DDJ), a baissé de 3,3 %, d’après Santé publique France (SPF). Cette tendance baissière reprend ainsi le mouvement amorcé avant la pandémie, atteignant 820,6 prescriptions pour 1 000 habitants par an et 20,9 DDJ pour 1 000 habitants par jour. SPF indique que cette diminution pourrait être due à une moindre incidence des infections hivernales.
La consommation varie selon les territoires, avec des niveaux plus élevés en Corse et Paca, et plus bas en Bretagne, Pays de la Loire et régions d’outre-mer. De 2013 à 2023, la consommation a chuté de 17 % en Bretagne, mais a augmenté de 12 % en Corse. Les femmes consomment globalement plus d’antibiotiques, bien que cette tendance s’inverse à partir de 65 ans. En Ehpad sans pharmacie, la consommation a baissé de 2,9% malgré une hausse des prescriptions.
En 2023, les généralistes ont prescrit moins (-1,3 %), alors que les prescriptions des spécialistes et dentistes ont légèrement augmenté. Sur dix ans, les généralistes ont réduit leurs prescriptions en moyenne de 2,6 % par an. Bien que la baisse de 2023 soit encourageante, la France reste l’un des plus gros consommateurs d’antibiotiques en Europe. Une campagne de sensibilisation pour leur bon usage sera relancée le 18 novembre.
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Caroline Semaille, directrice générale de Santé Publique France : « La baisse des prescriptions et de la consommation d’antibiotiques en 2023 en France constitue un signe encourageant. Toutefois, nous sommes encore loin de l’objectif cible de moins de 650 prescriptions pour 1.000 habitants par an, retenu par la Stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l’antibiorésistance ».