Une commission internationale de 56 experts a publié un rapport dans The Lancet Diabetes & Endocrinology pour repenser la définition de l’obésité. Actuellement, l’obésité est souvent évaluée à travers l’IMC (Indice de Masse Corporelle), mais les experts estiment que cet indicateur est insuffisant pour diagnostiquer cette condition complexe. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère l’obésité comme une maladie, mais certains préfèrent la définir comme un « facteur de risque », ce qui pourrait permettre une meilleure prise en charge.
Recommandations principales :
- Typologie de l’obésité :
- Différencier l’obésité pathologique (clinique) et non pathologique (préclinique).
- Inclure des critères supplémentaires à l’IMC, tels que le tour de taille, des techniques d’imagerie ou des mesures précises de la graisse corporelle.
- Critères diagnostiques :
- Identifier 18 critères pour l’obésité clinique chez les adultes et 13 pour les enfants/adolescents, incluant essoufflement, douleurs articulaires, et dysfonctionnements d’organes (cardiaque, métabolique, rénal, etc.).
- Approche thérapeutique :
- Traiter l’obésité clinique pour rétablir les fonctions corporelles, au-delà de la simple perte de poids.
Critique de la méthode actuelle :
- L’IMC seul n’est pas suffisant, surtout pour des populations ethniquement variées.
- La variabilité des seuils de diagnostic selon les régions et populations est mal adaptée.
Les experts appellent à une « refonte majeure » du diagnostic et du traitement, afin de répondre aux besoins des patients et de mieux refléter les réalités cliniques de l’obésité.
Source Le QDM