Et surtout pourquoi ?
Le 6 mai, la loi Garot reprend son parcours parlementaire avec le vote de l’article 4 qui rend la PDSA obligatoire sur tout le territoire alors qu’elle fonctionne déjà très bien et que le nombre de volontaires augmente… Voilà un amendement indispensable…
L’amendement 16 vise à supprimer le médecin traitant. Partant de l’imparable constat que s’il n’y a plus de médecin traitant, il n’y aura plus de problèmes d’accès. Cet amendement est d’une logique imparable. Pour supprimer les feux de forêt, il suffit d’abattre les arbres. Ou, faisant le constat que certains n’ont pas l’eau potable, supprimons-là pour tous . Remarquable idée.
L’amendement 37 vise quant à lui à interdire la revente de nos cabinets. C’est amusant mais totalement hors sol et surtout très probablement anticonstitutionnel.
Mais quelle mouche a donc piqué nos élus ?
À l’heure où les territoires font face avec courage, où les soignants et singulièrement les médecins s’organisent de mieux en mieux pour répondre à une demande de soin croissante, on nous assène les mesures les plus contre-productives qui puissent être imaginées.
J’invite nos élus, dont le soutien est indispensable, à consulter les libéraux, pour trouver ensemble des solutions qui fonctionnent sans argent public, sans déficit, sans investissement majeur, en lien avec les structures sociales et médicales existantes. Simplement en utilisant l’intelligence collective sur laquelle notre pays a toujours su s’appuyer. Jusqu’à ces derniers temps…
L’URPS des Médecins libéraux soutient avec force les mouvements syndicaux et encourage à les rejoindre. Il y va non pas de notre avenir, mais de celui d’un modèle de santé auquel nous croyons.
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Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS Médecins libéraux Occitanie