Commençons cette lettre par une bonne nouvelle : l’enquête PaRIS de la DREES souligne le rôle central des médecins traitants dans la coordination des soins et la construction d’une relation de confiance durable avec leurs patients. Les résultats mettent en lumière une reconnaissance forte des usagers qui valorise particulièrement l’écoute, la disponibilité et l’expertise clinique de leur médecin généraliste. Cette étude confirme le rôle pivot des praticiens libéraux dans l’accès aux soins primaires et la personnalisation des parcours de santé.
Ces mêmes médecins dont une étude récente révèle que 18,5 % ne connaissent pas le SAS, et 32,9 % peu alors que celui-ci est censé avoir démarré partout. Il faut dire que, peu sollicités, les médecins ne s’inscrivent pas en masse pour participer. Un problème de régulation ?
Dans les territoires, les médecins répondent aux soins non programmés dans plus de 90 % des cas dans les 48 heures comme nous avons pu le montrer au travers de nos études. Dans certains territoires, cela se fait avec l’aide des centres de soins non programmés (CSNP) qui, lorsqu’ils ne s’installent pas sans l’aval des professionnels, ont un intérêt pour le territoire, les patients et les médecins, comme l’explique Pascal Capelle dans notre interview.
La réponse aux besoins de la population doit se construire dans le dialogue, avec des accès régulés, et pas dans l’anarchie d’un marché guidé par l’unique approche financière.
Le rôle de régulation de l’État apparaît ici indispensable pour éviter les dérives consuméristes et les effets d’aubaine.