Une enquête d’Addict’Aide révèle que, bien que la prise en charge des addictions se soit améliorée (selon 54% des professionnels de santé interrogés), l’offre reste insuffisante, notamment en prévention. Réalisée auprès de 3 010 Français et 213 professionnels, l’étude souligne que les addictions sont majoritairement perçues comme une maladie (74%) et associées à la souffrance (88%), mais que la prévention et le soutien public font cruellement défaut.
Les outils de lutte, comme les consultations ou les cures de sevrage, sont bien connus des professionnels, mais beaucoup moins du grand public, dont seulement 50% sauraient à qui s’adresser en cas de besoin. Les professionnels pointent également un isolement dans leurs structures et un manque de soutien des pouvoirs publics.
Amine Benyamina, président d’Addict’Aide, appelle à renforcer la prévention et à mobiliser l’État, critiquant un « glissement vers le consommateur délinquant » et l’absence d’implication dans des initiatives comme « Dry January ».