La fumée blanche est sortie de la cheminée de l’Assemblée nationale. Le PLFSS (comprenez Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) a été voté.
Ce qui est une bonne nouvelle pour la Nation va toutefois engendrer son lot de problèmes…
Les propositions de loi fleurissent au rythme de l’imagination débordante de nos édiles, pas toujours raccord avec la réalité démographique de notre profession. Et c’est une litote…
Ainsi de la proposition de loi Garot qui devrait être débattue début mars et qui prévoit, outre le conventionnement sélectif (un médecin ne pourra s’installer dans une zone bien dotée que si un autre praticien de même spécialité y cesse son activité), le développement des centres de santé (alors qu’un récent rapport de l’IGAS souligne les faiblesses du modèle…) et le développement du salariat dans les zones sous-dotées.
Le sapeur Camember est à l’œuvre.
Les mesures réglementaires ne sont pas en reste avec les restrictions renforcées sur les analogues du GLP-1*. Les médecins vont devoir renseigner sur Ameli un formulaire assurant que la prescription est conforme. La CNAM, dans le même temps, nous affirme que 1,5 % des prescriptions sont hors AMM et que 30 % sont hors ITR (Indication Thérapeutique Remboursable). Tout est donc traçable.
Alors, pourquoi le législateur veut-il enquiquiner le prescripteur des 98,5 % prescrits dans l’AMM ou des 70 % respectant l’ITR ? Là, on est plus sur l’humour absurde des Monty Python.
La taxe lapin va probablement relever de la même logique, avec des difficultés de mise en œuvre qui seront probablement kafkaïennes…
Modification d’un article du code de la santé publique (car les honoraires ne peuvent être réclamés que pour des actes…) collecte des informations bancaires qui posent problème, contestations des patients arguant d’une tentative avortée d’annulation, etc.
Notre relation aux soins est heureusement plus simple et basée sur la proximité et la confiance. Nous ne la laisserons pas s’altérer du fait de difficultés administratives toujours plus prégnantes. Toutes choses que je dénonçais déjà en citant G. Pompidou il y a quelques mois.
Perseverare diabolicum est…
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- les médicaments qui contrôlent la glycémie (glucagon-like peptide-1)
