À cette occasion, l’ensemble des syndicats appellent à la fermeture des cabinets médicaux.
Les causes de la colère médicale tiennent en grande partie à la destructuration des soins portée par ce texte :
- La prise en charge directe par les IPA au sein des CPTS, que la loi considère comme un échelon de coordination de soins au niveau du patient alors qu’elles sont l’échelon essentiel de la coordination et de l’organisation du territoire.
- L’application verticale de protocoles nationaux sans tenir compte de la spécificité des territoires mais aussi la modulation territoriale des honoraires, en sont le ferment.
- Et, cerise sur le gâteau, la remise d’un rapport sur la pertinence du médecin traitant !
Les négociations conventionnelles vont vers le règlement arbitral.
En proposant, mercredi, un C à 26,5 €, Thomas Fatome met d’accord ceux qu’il appelle, dans sa chronique récente dans le journal Le Figaro, « les médecins qui mettent en avant des revendications tarifaires extravagantes voire indécentes » et les autres.
Il fait l’unanimité contre ce que sera le futur règlement arbitral au lieu de partager l’analyse des besoins en soins de la population et la coordination autour du médecin traitant.
Il prolonge le travail de sape des professions médicales que porte la loi RIST.
Là ou un choc d’attractivité est nécessaire, il crée un choc de désattractivité.
Là où existe un système solidaire, régi par une convention, il met en place les conditions de la financiarisation du système de soins, déjà subie par les biologistes médicaux et les radiologues.
L’URPS des médecin libéraux continuera son travail en région.
Parce que nous croyons au dialogue et parce que nos interlocuteurs régionaux, au travers de l’ARS, des CPAM et des patients partagent avec nous un esprit de construction.
L’Occitanie est, et doit rester un territoire d’échanges pour construire et maintenir, régionalement, un système de soins solidaire et accessible. Un système de soins organisé et coordonné.
Mais aujourd’hui, me revient en mémoire cette belle phrase qu’Albert Camus prononçait en 1957, lors de la cérémonie lui attribuant le prix Nobel de littérature : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. »
La feuille de route de l’URPS a été écrite en 1957.