La protection contre les formes symptomatiques du variant delta du Covid-19 est moins élevée après deux doses chez des personnes sans antécédent de Covid que chez celles ayant été infectées puis vaccinées avec une dose d’un vaccin à ARNm.
L’objectif d’une étude française cas-témoin de l’Institut Pasteur, publiée le 25 novembre dans The Lancet, était double : identifier les lieux fréquentés et les comportements associés à un risque augmenté d’infection par le Sars-CoV-2 et évaluer en vie réelle l’effet protecteur d’un épisode antérieur de Covid-19 et l’efficacité vaccinale contre les infections symptomatiques de Sars-CoV-2 dues au variant delta.
Parmi les 12 000 personnes testées positives, 68% ont été infectées par le variant delta. Les personnes ayant été infectées par le Sars-CoV-2 avaient une protection naturelle de 95% contre le variant delta dans les 2 à 6 mois suivant l’infection. En absence de vaccination, cette protection des personnes ayant déjà été infectées diminuait après six mois à 74%. En cas d’infection antérieure combinée à une dose de vaccin à ARNm Spikevax* (Moderna) ou Comirnaty (Pfizer/BioNTech), la protection était de 85 %. Après deux doses, elle montait à 96 %.
Chez les personnes sans infection antérieure, l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques du variant delta était plus faible et estimée à 67 % chez les personnes ayant reçu deux doses de vaccin à ARNm. Elle était de 61 % pour celles ayant eu une vaccination hétérologue (une dose du vaccin à adénovirus Vaxzevria [AstraZeneca] suivie de Spikevax ou Comirnaty).
(source APMnews)