Le règlement arbitral a été rendu. Vous le trouverez en intégralité sur notre site : Dossier de presse Règlement arbitral_240423
Pas de révolution. Peu d’évolution. Nous évitons le contrat d’engagement territorial.
Si nous l’espérions (la révolution), nous ne l’attendions pas. Le système de soins va continuer de se dégrader…
L’hôpital est exsangue, les urgences saturées (privées et publiques) le secteur libéral asphyxié.
Pour masquer la situation (c’est à dire les difficultés financières de l’État), de grandes orientations sont décidées : « Nous allons désengorger les urgences ; 600 000 patients vont trouver un médecin traitant ; il faut agir dans le champ de la prévention ; la coordination et la coopération professionnelles sont les clés de notre système de santé » et évidemment « les Conseils nationaux de la refondation en santé constituent des lieux privilégiés pour bâtir ces stratégies communes entre tous les acteurs au service d’une meilleure santé mentale de nos concitoyens dans tous les territoires »
Comment être contre ces propositions !
L’URPS Médecins Libéraux Occitanie les soutient et accompagne les évolutions nécessaires. Nous essayons de construire des réponses concertées avec nos autorités de tutelle et de proposer des solutions libérales innovantes. Parce que oui ! Définitivement oui ! Notre système de soins doit évoluer et la réorganisation est nécessaire.
Cependant, la crise démographique ne se résoudra pas en quelques années et sans investissements. Aggravée par la crise d’attractivité (que le règlement arbitral ne va pas résoudre…), elle risque de devenir explosive !
Face à ce risque, le gouvernement choisit la communication plutôt que l’action.
Il évoque l’accès à tout, pour tous et en tout lieu (le SAS* notamment) mais à partir de chèques en bois.
Un numéro unique censé résoudre tous les problèmes mais pour lequel les délais d’attente s’allongent.
Un « aller vers », notamment pour les prises en charge sociales, mais sans donner aux soignants les moyens de gérer le maintien à domicile !
Les rustines peuvent aider à rouler. Un certain temps…
Et pourtant… Malgré toutes ces difficultés et un accès aux soins qui se délite, nous pouvons toujours compter sur le soutien massif de nos patients comme le démontre ce sondage pour Odoxa.
Merci à eux qui nous aident à tenir.
* Service d’accès au soin
Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS Médecins libéraux