onglet

Les internes en médecine mieux rémunérés en Allemagne qu’en France

Un interne en France gagne entre 60 % et 80 % du salaire moyen alors qu’en Allemagne, ce chiffre varie de 130 % à 160 %, selon l’année d’internat

En France, les salaires des personnels médicaux dans les établissements publics de santé sont fixés par arrêté et varient selon le statut et l’ancienneté. En Allemagne, la rémunération de base des médecins hospitaliers est déterminée par des conventions collectives, qui diffèrent selon le type d’établissement (hôpital universitaire, centre hospitalier ou clinique privée). Bien que la différence de rémunération entre les deux pays soit relativement faible, les médecins en Allemagne bénéficient globalement de salaires plus élevés jusqu’à vingt ans d’ancienneté, hormis les médecins-chefs (Chefärzte) en Allemagne, dont les rémunérations, négociées individuellement, peuvent être particulièrement avantageuses.

Le schéma ci-dessus illustre la rémunération de base des internes en France et en Allemagne par rapport au salaire moyen national. On y observe qu’en France, un interne gagne entre 60% et 80% du salaire moyen, tandis qu’en Allemagne, ce chiffre varie de 130% à 160%, selon l’ancienneté. Les internes en Allemagne sont largement mieux rémunérés que leurs homologues français tout au long de leur formation.

Par exemple, au 1er juillet 2023, un interne de première année en France perçoit un salaire brut de 1 617 euros par mois, contre 5 085 euros en Allemagne. En sixième année, ces montants passent respectivement à 2 374 euros et 6 536 euros. En France, un interne de cinquième année est encore près de 20 % en dessous du salaire moyen national, alors qu’en Allemagne, il gagne 60 % de plus que ce même salaire.

Retrouver l’intégralité de l’article sur le site de l’Irdes

Et 1500 places d’internat supprimées à la rentrée

Par ailleurs, 1500 postes d’internes manqueront à la rentrée, c’est ce que montrent les chiffres publiés au Journal Officiel du 17 août dernier. Car seulement 7 974 postes seront ouverts à l’autonome contre 9484 en 2023. Certaines spécialités comme la chirurgie plastique sont davantage impactées (-50 % de leurs effectifs) que l’ophtalmologie et la médecine générale (-18 %) ou la médecine d’urgence (-15 %). La réduction du nombre de places s’explique par la baisse du nombre de candidats qui, après six années d’études, auraient dû passer les concours pour accéder à l’internat. Le concours attire moins de candidats cette année en raison de la réforme du deuxième cycle des études de santé, mise en place en 2023, qui introduit une note minimale de 14/20, impose pour la première fois une note éliminatoire lors de l’épreuve écrite, et inclut également un oral.

Source Irdes + Le Parisien

Partager
Partager

Archives