La France est l’un des pays européens où le taux de décès postopératoires pour cancer du poumon est le plus fort.
Il existe des raisons structurelles à ce mauvais résultat. Mais la question qui se pose en amont est aussi celle du dépistage. Et des moyens du dépistage…
L’INCA(1) explique, dans un article repris par la HAS(2), tout l’intérêt du scanner « low dose » chez les patients fumeurs avec au moins 20 paquets-année entre 50 et 75 ans, sans signes cliniques.
L’intérêt est important avec, selon des études convergentes, 5 vies sauvées pour 1000 examens pratiqués.
Oui mais voilà…
D’après l’OCDE(3), la France est très en retard sur l’équipement en scanners et en IRM avec 18,2 TDM(4) et 15,1 IRM par million d’habitants. Des chiffres proches de l’Estonie et loin dans le classement de l’OCDE.
La possibilité pour des radiologues, en particulier libéraux, d’acquérir un scanner est soumise à autorisation de l’Agence Régionale de Santé de la région concernée.
Alors que le scanner est un examen de première intention, utile dans de très nombreuses situations cliniques et souvent demandé en urgence, il est indispensable de supprimer le régime des autorisations pour ces appareils qui sont au radiologue ce que l’échographie est en train de devenir pour les généralistes. Un outil de premier recours.
L’amélioration de la prévention est un des objectifs fixés par le gouvernement. Cet objectif est louable.
Mais passer de l’intention à l’action nécessite de libérer quelques leviers
Et l’URPS des médecins libéraux occitans porte cette demande de suppression du régime des autorisations pour les TDM.
1-Institut National du Cancer, 2-Haute Autorité de Santé, 3-Organisation de Coopération et Développement Économiques, 4-Tomodensitométrie ou scanner
Jean-Christophe Calmes – Président de l’URPS ML Occitanie