Des pharmaciens gestionnaires de groupements d’achat ont déploré les difficultés d’approvisionnements de médicaments et les pénuries dans les zones qu’ils couvrent, lors des Journées de l’achat hospitalier organisées par le Resah, début décembre. Ils ont constaté qu’une alternative thérapeutique (même forme et même dosage) achetée dans un délai de moins de 7 jours n’a pas été trouvée dans certains centres hospitaliers, au cours du premier semestre, pour 30 % de spécialités pharmaceutiques, ce qui entraînait un même taux de ruptures d’approvisionnement.
Parmi eux Loïc Rolland, pharmacien et coordonnateur produits de santé du groupement de coopération sanitaire achats en santé d’Occitanie, est intervenu lors de ces journées pour noter l’évolution du nombre de candidats pour des appels d’offres d’achats de produit de santé entre la campagne 2008 et la campagne 2018, dans le cadre de son GCS. Il a évoqué une évolution a priori positive. Loïc Rolland a néanmoins expliqué que pour certaines classes pharmacologiques, la situation se dégrade. La tendance est à la baisse, par exemple pour les produits injectables anti-infectieux (3,6 réponses par lot en 2008 à 2,1 en 2018) et antinéoplasiques (4 réponses par lot en 2008 à 2,9 en 2018).