La députée Stéphanie Rist a remis au gouvernement un rapport issu de sa mission parlementaire sur la ménopause, confiée en octobre 2024. Il formule 25 recommandations, déclinées en 42 actions concrètes à mettre en œuvre dans les deux ans, pour améliorer l’information, la prise en charge sanitaire et l’accompagnement au travail.
La ménopause, rappelle la députée, n’est pas une maladie mais une étape de vie aux impacts multiples. Or, elle reste un sujet tabou en France, souvent synonyme de perte de valeur sociale. Le rapport appelle à une meilleure information dès le collège, à une communication publique renforcée, et à des actions soutenues par les agences régionales de santé.
Sur le plan médical, la mission plaide pour dépasser le clivage « pro » ou « anti » traitements hormonaux, avec des recommandations claires, actualisées par la Haute autorité de santé (HAS). En 2024, seules 2,5 % des femmes de plus de 45 ans avaient reçu un traitement hormonal, malgré la fréquence et la sévérité des symptômes.
Elle propose un « bilan à 360 degrés » dès 45 ans, via le nouveau « bilan prévention », et la création d’une consultation longue en début de ménopause. La formation des professionnels doit aussi être renforcée.
La mission souhaite aussi intégrer davantage les sages-femmes et professionnels paramédicaux dans des parcours coordonnés. Elle appelle à des assises nationales sur la ménopause et au développement de la recherche.
Enfin, elle alerte sur le coût économique de l’inaction au travail et appelle à intégrer la ménopause dans le plan santé au travail, avec des statistiques sexuées, une sensibilisation accrue des employeurs et, à titre expérimental, la possibilité d’un congé spécifique.
Lire le rapport de la mission parlementaire :
La ménopause en France : 25 propositions pour enfin trouver le chemin de l’action (540 pages)
Source APM News
