Le manque de médecins se fait durement sentir.
Et la loi du marché étant ce qu’elle est, le département de Saône et Loire a inondé nos boîtes aux lettres de magnifiques documents en papier glacé, (pas du tout écolo) vantant les mérites de l’exercice salarié dans ce beau département, plus connu pour la qualité de ses grands crus.
Cette campagne fait suite à une autre, menée cette fois par la sécurité sociale qui recrute des médecins conseils.
Et en Occitanie, les centres de santé, employant eux aussi des médecins salariés, sont une des solutions imaginées par la Région pour répondre aux problématiques de l’accès aux soins.
Alors se pose une question : La médecine salariée est-elle l’avenir du médecin ?
À l’URPS nous croyons aux solutions de terrain, libérales, maîtrisées dans leur coût, et efficaces.
• Ainsi à Carcassonne (11) où, en partenariat avec les élus locaux, l’ARS, la CPAM et la CPTS, nous montons DALIA, un dispositif d’accès aux soins en ville pour les patients atteints de maladie(s) chronique(s).
• Ou encore dans le 82, où l’URPS met en place un dispositif de réponse aux demandes de soins non programmés organisé par les professionnels, animé par eux et pour eux, avec l’aide de l’ARS et l’accord de la CPAM.
• Sans parler des ESS (Équipe de Soins Spécialisés) portées par les médecins spécialistes d’organes de l’URPS.
Nous pouvons répondre en proximité, et avec l’aide des pouvoirs publics, aux problématiques d’accès aux soins.
Et nous aimerions connaître le coût comparé des différentes réponses…
Les médecins libéraux peuvent faire, savent faire et veulent faire.
Il leur suffit d’un peu de moyens supplémentaires. Et c’est là que le bât blesse…
Le PLFSS va être bientôt voté et déjà une grève massive des médecins s’annonce le 13 octobre.
Tous les syndicats partagent le même constat : nous manquons de moyens, d’attractivité !
Nous vous proposons d’entendre nos principaux leaders syndicaux dans les prochaines semaines, pour comprendre les raisons profondes de cet appel à la grève.
Cette information permettra, par ailleurs, d’anticiper dans nos territoires, les conséquences d’un mouvement qui s’annonce très suivi.
Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS Médecins libéraux
