Début 2022, 69% des médecins généralistes libéraux ayant au moins quatre ans d’ancienneté déclaraient exercer en groupe au titre de leur activité principale, soit 8 points de plus que début 2019, selon une enquête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques publiée mercredi 26 octobre.
Ce quatrième panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale a été mené par la Drees, les observatoires régionaux de la santé et les URPS-ML des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Pays de la Loire, entre janvier et avril. Plus de 1 550 médecins généralistes libéraux ont répondu à cette enquête.
En 2010, ils n’étaient que 54 % des généralistes à travailler en groupe, rapporte la Drees. Début 2022, cette pratique est plus fréquente chez les médecins de moins de 50 ans (87 %, contre 75 % pour les 50-59 ans et 53 % pour les 60 ans ou plus) et les femmes (80 %, contre 62 % chez les hommes). Parmi les médecins qui travaillaient seuls en 2019 et sont toujours en activité en 2022, 22 % exercent en groupe désormais.
Ils sont par ailleurs 4 généralistes sur 10 à exercer spécifiquement au sein d’un groupe pluriprofessionnel, ce qui représente près de 60 % des médecins installés en groupe, contre moins de la moitié en 2019. Ce développement de l’exercice pluriprofessionnel est en partie porté par l’augmentation du nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles, avec plus de 2 000 structures existantes fin 2021. Début 2022, 17 % des généralistes travaillent dans une MSP (24 % des praticiens de moins de 50 ans, 17 % des 50-59 ans et 12 % des 60 ans ou plus).
La Drees note que cette pratique est davantage présente dans les zones de sous-densité médicale, avec 71 % des médecins en groupe de ces territoires exerçant dans un groupe pluriprofessionnel. Ils sont par ailleurs 29 % de généralistes à exercer en groupe monoprofessionnel, contre 34 % en 2019.
(source : APMnews)