La généralisation progressive des services d’accès aux soins (SAS) devrait permettre de couvrir 87,8% de la population française d’ici à fin 2023. Un état des lieux des SAS a été présenté, jeudi 9 juin, au Congrès Urgences 2022, Porte maillot à Paris.
Le ministère des solidarités et de la santé avait annoncé en novembre 2020 une liste de 22 projets pilotes retenus pour l’expérimentation dès janvier 2021 du SAS, qui doit favoriser une réponse 24h/24 et 7 jours sur 7 à toute demande de soins non programmés ou urgents par une meilleure coopération entre la ville et l’hôpital. L’objectif était de couvrir, dans les 13 régions concernées, un peu plus de 40 % de la population nationale. Les SAS officiellement lancés couvrent 29,5 % de la population nationale et les 52 projets SAS recensés à date pour un lancement en 2022 ou 2023 couvrent 58,3 % de la population nationale. Selon les projections, 72,4 % de la population serait donc couverte à fin 2022, et 87,8 % à fin 2023.
Si les participants à ce congrès estiment qu’on assiste clairement à une amélioration de l’accessibilité, des problèmes demeurent. Ainsi pour répondre aux recommandations interministérielles de 2019 (99% des appels décrochés dans les 30 secondes !), il faut des effectifs. Or il est difficile de recruter des ARM. Il faudrait régler la problématique des terrains de stage, du reste à charge du coût de la formation pour certains ARM et lever l’impératif de la certification pour les ARM en poste, dont l’échéance a été ramenée au 31 décembre 2023.
En revanche, on s’est félicité de l’interprofessionnalité qui émerge dans les coopérations avec la ville, la réorientation pouvant s’envisager vers différents professionnels, les infirmiers libéraux, les masseurs-kinés, les pharmaciens, les dentistes…
(source APMnews)